Chiffres a partir de 5.00 GMT
Le marché actuel
Remarque : le tableau ci-dessus est mis à jour avant la publication de l’article, avec les dernières prévisions consensuelles. Cependant, le texte et les graphiques sont préparés à l’avance. Par conséquent, il peut y avoir des écarts entre les prévisions données dans le tableau ci-dessus et dans le texte et les graphiques.
Il ne se passe pas grand chose pendant la journée européenne. Nous pouvons nous détendre, prendre un café, lire les journaux et essayer de comprendre ce qui se passe en Ukraine.
De nombreuses données seront publiées à l’ouverture de la session américaine. Les perspectives commerciales de la Fed de Philadelphie sont attendues légère baisser. Cependant, l’enquête sur l’industrie manufacturière de l’Empire State publiée mardi n’a pas augmenté autant que prévu (à 3,1 contre -0,7, alors que 12,0 était attendu), il semble donc que les choses soient peut-être plus faibles que ne le pensaient les économistes.
En fait ,il n’y a toutefois pas vraiment de lien entre la variation d’un mois à l’autre de ces deux indices, même s’ils se suivent généralement dans le temps.
Les mises en chantier devraient baisser de 0,4 % au niveau mensuell tandis que les permis de construire, qui ont bondi, devraient chuter de 7,2 %. La légère baisse des mises en chantier pourrait être due au mauvais temps survenu une bonne partie du mois de janvier. Je pense donc que cela peut démontrer la robustesse du marché du logement, un signe positif pour la Fed – cela signifie qu’elle peut réduire rapidement sa montagne de titres adossés à des hypothèques sans plonger l’économie américaine dans la tourmente du USD positive.
Les demandes initiales d’inscription au chômage devraient encore baisser cette semaine. Il s’agirait de la quatrième semaine consécutive de baisse, marquant la fin de la flambée du chômage liée au variant Omicron en janvier. Cette semaine est particulièrement importante puisqu’il s’agit de la semaine d’enquête pour les données sur l’emploi de février. Il s’agira du dernier rapport sur l’emploi que la Fed avant de décider de se lancer dans le « décollage » annoncé lors de sa réunion du 16 mars.
Dans la nuit, le Japon publiera son indice national des prix à la consommation (IPC). Il devrait surprendre. En effet, tous les autres pays sont aux prises avec une inflation galopante, mais le Japon peine toujours à faire monter son taux d’inflation à 2 %. Peut-être que les statistiques sont fausses ? Peut-être ont-ils fait des erreurs dans les calculs pendant plusieurs décennies ? Je loue un appartement pour ma fille à Kyoto, où elle va à l’université. C’est un logement agréable, qui coûte environ 80 000 JPY par mois. Trouvez-moi n’importe quelle grande ville d’Europe où vous pouvez obtenir un petit appartement d’une chambre situé au centre dans un immeuble relativement neuf pour 610 EUR par mois !
Quoi qu’il en soit, l’IPC national japonais n’est pas si important pour les marchés car il a tendance à suivre l’IPC de Tokyo, qui est publié deux semaines plus tôt. Comme l’IPC de Tokyo, l’IPC national devrait indiquer un ralentissement de l’inflation. Cela est dû en partie à l’effet des politiques gouvernementales, notamment le plan « Go To Travel », où le gouvernement a subventionné le prix des hôtels et des transports pour encourager les gens à voyager pendant la pandémie (pour compenser le fait qu’ils ont fermé le pays aux non-Japonais, ce qui a eu pour effet d’exclure non seulement quelque 32 millions de touristes par an, mais aussi des étudiants et même des travailleurs sans résidence permanente.)
Pourtant, les faibles chiffres de l’inflation, malgré la forte hausse des prix à la production, suggèrent que le Japon aura du mal à augmenter son inflation. Cela signifie que la Banque du Japon restera probablement en attente plus longtemps que les autres banques centrales et que le JPY continuera d’être utilisé comme monnaie de financement. JPY-
Ensuite, il ne reste plus qu’à attendre le début de la matinée européenne et la publication des ventes au détail de la Grande-Bretagne. Après la forte baisse inattendue constatée en décembre, les données suggèrent à présent une reprise des ventes. L’activité économique britannique a été plus résistante que prévu, car chaque vague successive de virus a eu de moins en moins d’impact sur l’économie, même si de plus en plus de personnes sont touchées. Un exemple concret : le PIB du mois de décembre devait baisser de 0,5 % en glissement mensuel, mais n’a baissé que de 0,2 %, même si le gouvernement a réimposé certaines mesures de confinement.
Quoi qu’il en soit, un solide rebond des ventes au détail pourrait confirmer l’idée que l’année démarre plutôt bien. Cela aurait tendance à être positif pour la livre sterling.
