Chiffres a partir de 5.00 GMT
Le marché actuel
Remarque : le tableau ci-dessus est mis à jour avant la publication de l’article, avec les dernières prévisions consensuelles. Cependant, le texte et les graphiques sont préparés à l’avance. Par conséquent, il peut y avoir des différences entre les prévisions données dans le tableau ci-dessus, dans le texte et les graphiques.
La journée européenne commence avec le PIB suisse. Il devrait atteindre la même augmentation modeste qu’au T4 de l’année dernière. Cependant, la croissance devrait s’accélérer au cours des prochains trimestres, probablement à mesure que l’activité économique mondiale reprendra. Je me demande cependant de quelle façon la hausse des prix des produits pétroliers pèsera sur l’importante industrie chimique suisse.
Viennent ensuite les données allemandes sur le chômage. Le taux de chômage devrait se maintenir à 5,0 % pour le troisième mois consécutif, tandis que le nombre de chômeurs devrait diminuer de 15 000. Curieusement, il s’agissait des mêmes prévisions que le mois dernier (et c’étaient de très bonnes prévisions le mois dernier – le taux de chômage était stable alors que le nombre d’employés avait chuté de 13 000.) Peut-être que les économistes se sont simplement dit que ce qui a déjà marché fonctionnera peut-être encore. Quoi qu’il en soit, la Banque centrale européenne (BCE) n’a pas de « double mandat » qui la rendrait sensible à l’emploi ; dès lors, à moins que les chiffres ne laissent voir un changement majeur dans l’économie – ce que ces prévisions ne suggèrent pas – je ne pense pas que ces chiffres auront beaucoup d’impact sur l’euro.
Les approbations de prêts hypothécaires au Royaume-Uni devraient rester inchangées. C’est à peu près le seul indicateur britannique remarquable publié cette semaine et, pourtant, je ne m’attends pas à ce qu’il fasse beaucoup de bruit sur le marché – un chiffre identique en fait rarement.
Vient ensuite l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) de la zone euro, alias l’IPC. On s’attend à ce qu’il poursuive sa hausse constante. Il est déjà trop élevé pour la Banque centrale européenne (BCE) – cette nouvelle hausse pourraient convaincre les partisans d’une politique plus agressive qu’un resserrement plus fort est nécessaire. EUR+
Le PIB du Canada au T1 sera un point de données important dans la prochaine discussion à la Banque du Canada.
Le chiffre de mars devrait afficher une solide croissance de l’industrie manufacturière et de la construction, partiellement compensée par une baisse du commerce de gros.
Le chiffre trimestriel devrait être en hausse de 5,2 % en glissement trimestriel annualisé. C’est bien au-dessus des prévisions de la Banque du Canada dans le rapport sur la politique monétaire d’avril, qui ne prévoyaient que +3,0 % en glissement trimestriel désaisonnalisé. Même ce gain, selon eux, a constitué « un rythme plus fort que le potentiel … Au milieu de perturbations d’approvisionnement élevées. »
Ce chiffre est susceptible de solidifier l’opinion du Conseil des gouverneurs selon laquelle l’économie canadienne « évolue vers une demande excédentaire » et qu’un resserrement supplémentaire de la politique monétaire est essentiel. Le marché a intégré la possibilité d’une hausse de plus de 50 pb lors de la réunion de la Banque du Canada de mercredi, bien qu’à l’heure actuelle, pas un seul économiste interrogé par Bloomberg ne prédise cela (28 des 29 prévoient une hausse de 50 pb, et un seul prévoit 25 pb, mais il se trouve à Bangkok, donc ce n’est peut-être pas la personne qui suit le mieux les actualités canadiennes.) Je pense moi aussi que 75 points de base seraient excessifs, mais le chiffre du PIB pourrait augmenter les spéculations à ce sujet et donc être positif pour le CAD.
Vient ensuite l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board. Après la forte baisse de 6,8 points de l’enquête de l’Université du Michigan, le marché prévoit également une baisse substantielle (3,5 points) de l’indice du Conference Board.
Bien que cet indicateur ait un score de pertinence Bloomberg très élevé, il ne semble pas avoir un impact aussi important ou constant sur le dollar. Les statistiques pour l’EUR/USD sont encore pires. (Remarque : le chiffre d’une heure est quelque peu faussé par un mouvement important du dollar en novembre de l’année dernière, dans le coin supérieur gauche de ce graphique. Cependant, éliminer ce chiffre ne fait pas grand-chose de plus pour améliorer les statistiques.)
Dans la nuit, nous obtiendrons les données sur les dépenses d’investissement du Japon. J’inclus un graphique en raison du score de pertinence élevé de Bloomberg, mais je pense que vous pouvez largement l’ignorer si vous le souhaitez.
Ensuite, le Japon commencera le défilé des indices des directeurs d’achat (PMI) manufacturiers, les derniers pour les pays qui ont des indices préliminaires et les seuls pour le reste des pays. Il s’agira d’un élément majeur du marché de mercredi.
L’Australie publie son PIB du T1. Comme je l’ai dit dans mes Perspectives hebdomadaires, on s’attend à ce qu’il soit un peu faible, en raison de la vague omicron et des graves inondations dans certaines parties du pays. Il ne sera donc probablement pas considéré comme le précurseur d’une croissance plus faible pour 2022 dans son ensemble.
Le marché se concentrera sur les différents indicateurs de salaires et de prix dans le rapport. Le gouverneur Lowe de la Reserve Bank of Australia (RBA) a spécifiquement souligné la mesure des comptes nationaux des coûts de la main-d’œuvre lors de sa conférence de presse après la hausse des taux de mai. (« C’est donc un message très clair qui passe par tous ces canaux que les coûts de main-d’œuvre évoluent. Je pense qu’avec le temps, nous verrons cela à la fois dans l’indice des prix des salaires et dans la mesure des coûts de la main-d’œuvre à partir des comptes nationaux. ») L’indice des prix des salaires n’a augmenté que de 0,7 % en glissement trimestriel au T1 (contre +0,8 % attendu). Un signal plus fort des comptes nationaux pourrait renforcer les arguments en faveur d’une hausse de 40 points de base du taux au comptant de la RBA lors de sa réunion du 7 juin, comme le marché l’avait anticipé jusqu’à récemment (à présent réduit à 30 points de base). Ce serait probablement positif pour l’AUD.
Les indices PMI Caixin/Markit chinois devraient afficher des gains spectaculaires. L’indice PMI du secteur des services, en particulier, devrait se redresser de 10 points après sa forte baisse. Néanmoins, les deux devraient afficher une contraction continue de la demande, mais pas une contraction aussi importante que le mois dernier.